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Interview

Interview Khalysta Farall

Au tour de Khalysta Farall de répondre à nos questions.
Merci à elle.

Tu as été sélectionnée pour ce premier numéro avec ta nouvelle « Le Monolithe », peux-tu expliquer sa genèse ?

Comme pour beaucoup de mes histoires, ça me vient d’un rêve que j’ai fait. Le matin dès le réveil j’ai noté les éléments qui me restaient et quelques temps plus tard, j’ai repris ces éléments pour construire la nouvelle.

 

Plus à l’aise dans un registre particulier ? De quoi aimes-tu parler dans tes histoires ?

Je dirais que je suis plus à l’aise dans la science-fiction et dans l’horreur-fantastique, car j’en ai beaucoup lu. J’aime parler d’autres mondes, imaginer des explorations et des expéditions, des entorses aux lois naturelles… Mais j’aime aussi me concentrer sur le côté humain de ces aventures, sur comment les personnages vivent ces situations extraordinaires.

 

Quand et comment as-tu commencé à écrire ? Te rappelles-tu ta première histoire ?

Alors ma toute première histoire, je m’en souviens bien, c’était « Le roi des gargouilles », et ça racontait l’histoire d’une petite fille qui enquêtait sur la disparition des enfants de son village, kidnappés par le terrifiant Roi des Gargouilles. Je l’ai écrite quand j’étais en 4ème en cours de français pour un sujet de composition libre, d’après un cauchemar que je faisais régulièrement. J’avais adoré ça et je me souviens m’y être beaucoup investit. Par la suite, je me suis mis à écrire régulièrement.

 

Quel est ton rythme d’écriture ?

J’écris presque tous les jours. Si ce n’est pas pour avancer un roman, c’est pour une nouvelle ou un défi d’écriture, ou encore une correction d’un vieux texte que j’ai laissé de côté.
Quand je suis sur un roman, on va dire que je tourne à 3000 mots par jours (soit entre 2 et 3h). Sinon, j’en fais à peu près la moitié.

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Comment construis-tu ton travail ?

Une fois que l’idée est née, je la note dans un cahier. Par la suite, je vais écrire dans ce cahier toute l’histoire le plus simplement possible, avec les grandes étapes et les détails importants. Puis je laisse tout de côté pour travailler sur autre chose. Et quand j’y reviens, je relis ce que j’ai écrit et je me mets à travailler, en me laissant porter par l’écriture (qui parfois m’amène dans des scénarios que je n’avais pas prévu à la base).

 

Plutôt nouvelle ou roman ?

Spontanément, je dirais nouvelles. C’est la forme que je préfère lire et dans laquelle je suis le plus à l’aise pour écrire. Mais beaucoup des histoires que je veux raconter ne tiendraient pas dans cette forme, alors je bosse aussi beaucoup le format roman.

 

Pourquoi être indépendante ?

Je suis avant tout mère au foyer et contrairement à la croyance populaire, ma journée ne m’appartient pas. Etre indépendante me permet de travailler à mon rythme, sans trop de pressions.

 

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce statut ?

Pouvoir avoir le contrôle de son travail, même si ça demande beaucoup plus de temps. Ca peut paraître très égocentrique (et dans le fond, ça l’est un peu), mais je veux être la seule à décider. Je reçois beaucoup d’avis, notamment de mes deux correctrices, de mon mari et de quelques amis qui me servent de bêta-lecteurs, et je prends toujours ces avis en compte. Mais la décision finale me revient, car mes livres, ce sont mes bébés.
Peut-être que je me trompe, mais un éditeur conseillera quant à lui ce qui permettra à un livre de se vendre mieux (après tout c’est son métier). Mais même si ça me fait plaisir de gagner un peu grâce à mes livres, ils ne sont pas des objets de consommations qui obéissent à un cahier des charges.

 

A l’inverse, qu’est-ce qui est le plus dur pour toi ?

Le temps que ça me prend. La correction, l’édition, la promotion… autant de tâches qui me bouffent tout mon temps libre.

 

Quel type de lectrice es-tu ?

Je lis énormément de nouvelles, c’est ce que je préfère. Mes petits préférés (sans grande originalité) sont Philip K. Dick et Howard P. Lovecraft. Mais aussi Robert E. Howard, Clark A. Smith… Tout ceux qui peuvent me faire voyager en peu de mots.

 

Dans ce numéro 1 de L’Indé Panda, tu nous présentes ton roman « Six : Les moissonneurs stellaires I », peux-tu me raconter un peu ce qui t’a inspirée ?

Six, c’est un rêve que j’ai pendant que j’étais enceinte. Je venais de terminer de regarder la série « Ergo Proxy » et je me suis mise à rêver d’un droïde géant qui me suivait partout, et d’une jeune fille amnésique qui avait été témoin d’un évènement terrible. Comme dit plus haut, en me réveillant j’ai tout noté, et quelques jours après je me suis dit que ça pourrait faire une bonne histoire.

 

Pour finir, L’Indé Panda, c’est quoi pour toi ?

Personnellement, un défi. Et j’aime les défis.
Mais plus généralement, je me suis dit que c’était une très bonne idée et que ça serait un très bon moyen pour nous, pauvres Indés, de nous faire connaître en offrant un échantillon de notre écriture.
J’en profite d’ailleurs pour remercier toute l’équipe du temps qu’elle consacre à ce super projet.

 

 

Question bonus posée par notre lecteur, Bouffanges, sur notre page Facebook : « Dans quelle mesure cette nouvelle est-elle inspirée de « 2001, l’Odyssée de l’espace » ? Quels autres romans ou films t’ont inspirée (Interstellar, Donnie Darko…) ? »

J’imagine que beaucoup ont tout de suite pensé au film «  2001, l’Odyssée de l’espace » à cause de mon appellation « monolithe ». Je suis vraiment navrée de vous apprendre que… je n’ai jamais vu ce film (honte à moi, je sais).
Cependant, il y a deux excellents films qui m’ont fortement inspirés : le premier c’est « Sphère » de Barry Levinson et le second, « Triangle » de Christopher Smith (qui est à mon sens un très, très bon film).

Comme pour presque tout ce que j’écris, « Le monolithe » me vient d’un rêve que je me suis empressé de noter dès le réveil. Mais je ne peux nier que ces deux films, que j’ai vus et revus un bon nombre de fois, m’ont très fortement inspirée pas mal de détails.

Après, en terme de littérature, je peux aussi citer une bonne partie de l’œuvre de Philip K. Dick, que je lis régulièrement et qui m’influence beaucoup.

 

Vous pouvez retrouver Khalysta sur Facebook.

« Le Monolithe » est disponible dans L’Indé Panda, Magazine n°1.

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