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Interview

Interview Zia Odet #3

Zia Odet ayant déjà répondu à une interview « classique » et à un portrait chinois, nous lui posons quelques questions sur ses lectures. Merci à elle.

Quel est le livre qui t’a le plus effrayé ?

Sans hésiter, Le traité des supplices de Nicolas Bouchard. Inspirée de la vie de Joseph Fouché, l’intrigue nous plonge dans la Terreur à Lyon en 1794. Violences, tortures, crimes commis froidement… Je frissonne encore en évoquant ce roman historique, cruel et glacial.


Le livre qui t’a fait pleurer ?

Hypersensible, j’ai facilement les yeux humides lors de mes lectures. Mon souvenir le plus poignant remonte à l’adolescence. En lien avec les cours d’histoire au lycée, je découvrais l’Holocauste. J’ai eu une longue crise de larmes en refermant Le dernier des Justes d’André Schwartz-Bart. Le Journal d’Anne Frank m’a aussi profondément bouleversée.


Quel livre ou auteur t’a donné l’envie d’écrire ?

Émile Zola. La fresque des Rougon-Macquart a accompagné mon entrée dans l’âge adulte. J’aime l’écriture réaliste, précise et ciselée de Zola et j’admire son immense travail de documentation. Il s’est immergé dans toutes les sphères de la société de son époque. Il lui fallait des mois d’enquête pour construire les intrigues de ses romans et modeler ses personnages. Son œuvre est un témoignage précieux sur la vie sous le Second Empire et un vrai régal pour le lecteur. Mes romans préférés ? La bête humaine, Pot-Bouille et l’incontournable Germinal, bien sûr.


Ton livre de chevet ?

Je lis Alabama 1963 de Ludovic Manchette et Christian Niemiec, l’enquête d’un détective privé blanc et alcoolique sur la disparition de petites filles noires. Sa femme de ménage noire, Adela Cobb, va l’aider à franchir les barrières de la discrimination. C’est un personnage très attachant que je vais avoir du mal à quitter.


Le livre que tu as le plus lu, relu et re-relu ?

Relire ne m’intéresse pas. J’aime le charme de la découverte, le mystère de la première fois, la surprise de découvrir la fin d’une histoire…

 L’un des rares romans que j’ai relu est Le portrait de Dorian Gray. La personnalité et la vie d’Oscar Wilde sont fascinantes. Je trouve ça fou qu’on ait pu l’envoyer en prison pour homosexualité ! Les lois et les mentalités ont évolué, heureusement. Nous sommes plus ouverts aujourd’hui pour accueillir et valoriser la diversité, même s’il nous reste des progrès à faire…


Si tu ne devais en garder qu’un seul ?

Joker !

Pour être sincère, je ne garde pas les livres. J’aime les faire circuler, les partager, les emprunter en bibliothèque. La lecture est une aventure sans cesse renouvelée.

Et le livre ou l’auteur que tu n’as pas supporté ?

Un roman dont j’ai abandonné la lecture avec le sentiment de n’avoir pas réussi à en franchir le seuil, c’est L’insoutenable légèreté de l’être de Milan Kundera.

Merci Zia. Nous allons finir par quelques questions concernant tes écrits découverts dans ce numéro :

 Tu as été sélectionnée pour ce 12ème numéro avec ta nouvelle A comme Amour, quelle est sa genèse ?

L’histoire de cette maison atypique est inspirée de mon premier achat immobilier. Propriétaire pendant cinq ans d’une vieille demeure, construite en 1890, je me suis souvent interrogée sur ses précédents occupants. Qui avait vécu là ? Y avait-il eu des grossesses, des naissances, des rencontres amoureuses entre ces murs ? Anna mène l’enquête comme j’aurais aimé le faire.

Tu nous présentes ton roman La douce amertume du café, peux-tu nous raconter ce qui t’a inspirée ?


Après l’écriture du premier jet, la première version de La douce amertume du café a été lue par douze bêta-lecteurs. Je leur ai confié mon texte avec toute l’appréhension d’une autrice débutante car c’était mon premier roman. À ma grande surprise, ils ont adoré l’histoire et le personnage de Lisa ! Grâce à leurs remarques pertinentes, j’ai pu améliorer mon récit pour lui donner plus de cohérence et de dynamisme. J’ai raconté cette longue phase de réécriture dans une Lettre ouverte à mes bêta-lecteurs, publiée sur mon blog Zia de A à Z. C’était une belle aventure !

J’espère trouver d’aussi bons bêta-lecteurs pour mon prochain roman, que je vais commencer à écrire pendant le NaNoWriMo (défi d’écriture organisé chaque année au mois de novembre).

Peux-tu nous parler de ton actualité ? Une sortie récente, un projet sur lequel tu travailles ?

J’ai quitté l’Éducation nationale le 1er septembre 2022. Professeure des écoles pendant vingt ans, j’ai décidé de me consacrer à ma passion de toujours : l’écriture. Je suis devenue rédactrice web. Pendant des mois, j’ai avancé seule vers cette nouvelle vie professionnelle. La reconversion est un parcours du combattant semé d’embûches, de doutes et d’interrogations.

Comment faire le bilan de sa carrière ? Vers quel métier est-il possible d’évoluer ? Quels concours passer pour rester dans la fonction publique ? Est-il possible d’obtenir une rupture conventionnelle ? Comment être accompagné dans son projet ?

Les réponses à ces questions (et bien d’autres), je les ai regroupées dans un guide pratique, afin d’aider les enseignants qui veulent changer de métier.

Le Guide de la reconversion des profs sera disponible dès le 22 octobre sur Amazon Kindle. J’ai hâte de découvrir les commentaires de ses premiers lecteurs !

Découvrez A comme Amour dans L’Indé Panda 12

Lisez La douce amertume du café

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