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Interview Anthony Lamacchia

Anthony Lamacchia a accepté de répondre à nos questions. Merci à lui !

Tu as été sélectionné pour ce dixième numéro avec ta nouvelle « Le Kroc », peux-tu expliquer sa genèse ?

Eh bien, ça a commencé quand je suis tombé sur… l’appel à texte de L’Indé Panda. Je vous ai découvert l’an dernier, au salon de l’auto-édition de Lyon et depuis je vous suis sur les réseaux. Et donc je tombe sur l’appel à texte en mars et je décide de m’y consacrer pendant le mois d’avril.
On était en plein confinement, j’étais en train de corriger mon premier roman de fantasy, mais j’avais du temps. Et j’ai voulu faire participer ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux (j’en profite pour leur dire un grand merci). Donc pendant quatre jours, à midi, j’ai posé une question avec quatre choix de réponses, pour orienter cette nouvelle : le genre, le thème, le lieu, le protagoniste. Il y a eu plein de participants, j’étais très content que les gens jouent le jeu. Il en a résulté que ça devait être un thriller fantastique sur la vie après la mort se déroulant dans un asile ou un orphelinat et dont le héros serait un ou une enfant. La semaine suivante, j’ai réfléchi à l’intrigue et je me suis lancé. C’était un super exercice, ça m’a permis d’aborder des sujets que je ne pensais pas mettre en scène dans mes futurs projets. Mais ça a été parfois plus compliqué que prévu… sur le côté vie après la mort, je pense avoir un peu triché, mais je n’en dis pas plus.

1 Lamacchia (1)

Plus à l’aise dans un registre particulier ? De quoi aimes-tu parler dans tes histoires ?

Je pense être à l’aise dans le fantastique et plus encore dans la fantasy. Il faut que je puisse écrire les choses comme je le veux, sans pour autant dire n’importe quoi, bien sûr. Le réalisme, ce qui peut vraiment arriver, ce n’est pas mon truc. J’ai besoin de ressentir un sentiment d’évasion quand j’écris. Après, ça ne doit pas empêcher d’être cohérent, d’être concret.
J’aime parler de plein de choses. La psychologie infantile, le dépassement de soi, la vengeance, l’amour impossible, la fatalité, le rapport avec la mort… L’humain, en fait. Pas très original, donc j’essaie de créer des histoires, des contextes, des univers originaux pour parler de tout ça sous un nouvel angle.

Quand et comment as-tu commencé à écrire ? Te rappelles-tu ta première histoire ?

Je me souviens que j’écrivais des petites histoires quand j’étais au primaire, très inspirées de ce que je voyais à la télé. Au collège, j’écrivais des fanfictions où je mélangeais des univers de manga ou de jeux vidéo. Mais c’est à quatorze ans que j’ai commencé à écrire avec la volonté d’être publié, d’en faire un métier. C’est l’âge où on te demande ce que tu « veux faire » plus tard. Et moi, je répondais que je voulais écrire des histoires. Je m’étais lancé dans l’écriture d’une énorme saga avec des vampires, des immortels, des loups-garous, des sorciers… (et pourtant, Twilight n’était pas encore sorti), il devait y avoir une dizaine de tomes. C’était ma première histoire « originale » mais c’était très puéril, j’ai arrêté ça dès mon entrée à la fac.

Quel est ton rythme d’écriture ?

Quand je ne suis pas en train de corriger ou de préparer la sortie d’un livre, je me fixe un minimum de 500 mots par jour. C’est très peu, donc très réalisable, surtout avec le boulot qui permet de manger et la vie de famille. En général, j’écris plus, mais si le temps me manque, ça me permet d’être régulier. Je préfère une petite session tous les jours qu’une seule grosse par semaine. C’est plus efficace.

Comment construis-tu ton travail ?

Il parait que chez les auteurs, il y a les architectes et les jardiniers ^^ Je pense que je suis un jardinier : je prends des notes, mais je ne fais pas de plan détaillé. Je visualise mes personnages, je sais d’où ils viennent, je sais où ils vont, mais je prépare très peu le voyage, je fais en sorte de laisser venir les choses. Surtout que les difficultés, les interrogations, les obstacles n’apparaissent qu’une fois qu’on y est confronté. Je crois que beaucoup d’éléments viennent pendant l’écriture, pendant qu’on le vit avec ses personnages. Quand j’ai le point de départ, la destination et les quelques étapes sur le chemin, je me lance. Par contre, je note beaucoup pendant l’écriture, afin de revenir sur mes pas si besoin. Je pars du principe que rien n’est inscrit dans le marbre, tant que le livre n’est pas publié.

Plutôt nouvelle ou roman ?

Roman. J’écris et je lis aussi des nouvelles, elles ont une autre dynamique que le roman, ce qui permet de rendre certaines intrigues plus efficaces. Mais clairement, le roman m’apporte plus de satisfaction.

Pourquoi être indépendant ?

C’est le meilleur choix (à mon sens) quand on ne peut ou ne veut être édité par une maison d’édition. Ou quand on veut avoir l’entier contrôle sur son livre.

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ce statut ?

Justement, le contrôle : je décide de (presque) tout. La taille du livre, sa couverture, sa mise en page, son prix, son contenu… Il y a une implication plus importante : on ne fait pas qu’écrire le texte.

À l’inverse, qu’est-ce qui est le plus dur pour toi ?

La communication, la diffusion. C’est un vrai travail de fourmi et qui prend énormément d’énergie et de temps. C’est passionnant aussi, mais c’est un vrai métier et ce n’est pas le mien, j’apprends tout au fur et à mesure. C’est la principale raison qui me ferait signer chez un éditeur.

Quel type de lecteur es-tu ?

Le type tortue : je suis lent ^^ Disons que je lis moins qu’avant. J’ai aussi moins de temps que lorsque j’étais étudiant en lettres par exemple, et où il fallait bouquiner sans arrêt. Mais je lis tous les jours. Et je lis le même genre de littérature que j’écris : du fantastique, de la SF, de la fantasy, mais aussi du policier et du thriller. Je ne suis pas très romance et feel-good.

Dans ce numéro 10 de L’Indé Panda, tu nous présentes ton roman « Edward Sakedos l’apprenti nécromant », peux-tu me raconter ce qui t’a inspiré ?

Je pense que la première influence, c’était Tim Burton (zéro surprise, on est d’accord), mais l’idée d’Edward Sakedos m’est surtout venue avec l’Étrange vie de Nobody Owens de Neil Gaiman. Et je pense aussi que les livres Chair de poule de Stine et les dessins animés des années 90’ comme Crypte Show ont joué un rôle dans la création de mon apprenti nécromant.

Pour finir, L’Indé Panda, c’est quoi pour toi ?

C’est un magazine d’une espèce très rare et qui a beaucoup de mérite pour proposer ce genre de contenu gratuitement. C’est une vraie aide et un vrai soutien pour les auteurs indépendants. Donc soutenons les pandas et remercions-les ! ^^
Merci à vous ^^

Découvrez Anthony Lamacchia dans L’Indé Panda 10
Lisez Edward Sakedos l’apprenti nécromant sur Amazon
Suivez Anthony sur Facebook, Instagram ou son site internet 

Couv Anthony

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2 réponses sur « Interview Anthony Lamacchia »

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