Catégories
Interview

Interview Jeanne Sélène #2

Jeanne Sélène ayant déjà répondu à une interview « classique », elle va se prêter au jeu du portrait chinois. Merci à elle.

 

Si tu étais un style ou un genre littéraire ?

Je serais probablement le surréalisme. En gestion mentale, je fonctionne principalement en paramètre 4, c’est-à-dire que mon cerveau passe son temps à créer des liens inédits totalement loufoques !

 

Si tu étais un art ?

Je serais le land art. J’aime l’idée de construire des œuvres avec la nature.

 

Si tu étais un livre ?

C’est vraiment très difficile d’en choisir un seul, mais je serais probablement « Si j’avais un cochon » de Mick Inkpen. C’est un album jeunesse qui m’a portée pendant toute mon enfance. Une histoire d’amitié, de rêve, de jeu… Une merveille !

 

Si tu étais une émotion ?

Je serais l’émerveillement. Je suis vraiment capable de m’émerveiller pour des petits riens…

 

Si tu étais un animal ?

Probablement un écureuil. Je les imagine curieux, gourmands, blagueurs… Ça me va bien !

 

Si tu étais un végétal ?

Une ronce : je piquerais un peu, je préparerais le terrain pour plus grand que moi… et j’offrirais des petites baies bien délicieuses pour les gourmands !

 

Si tu étais un sens ?

J’aimerais être le sens de la vie, mais je suis probablement plutôt celui de la pensée, le petit vélo dans mon cerveau a bien du mal à s’arrêter ! (Voir les douze sens de Rudolf Steiner, si vous ne les connaissez pas.)

 

Merci Jeanne. Nous allons finir par quelques questions concernant tes écrits découverts dans ce numéro :

Tu as été sélectionnée pour ce troisième numéro avec ta nouvelle « Le plus beau métier du monde », peux-tu expliquer sa genèse ?

Il y a dix ans, j’ai perdu mon papa. S’en est suivi tout un tas de démarches administratives et de choix improbables à grands coups de « quel bois, quelles poignées, quel capitonnage, etc. ». J’ai alors croisé le pire du pire parmi les gens « du métier » puis je me suis tournée vers une autre maison, et j’ai eu la chance d’être accueillie par une jeune personne fantastique. Cette profession m’est alors apparue sous un nouveau jour, comme quelque chose de magnifique : accompagner les vivants tout autant que les défunts, la première étape vers le chemin du deuil. J’avais depuis longtemps envie d’écrire une forme d’hommage à ce sujet. Voilà qui est fait grâce à L’Indé Panda !

Jeanne Sélène

 

Tu nous présentes ton roman « L’arbre à chats », peux-tu nous raconter ce qui t’a inspirée ?

Il ne s’agit pas d’un roman, mais d’un album illustré destiné à la jeunesse. Outre les romans et les nouvelles à destination des « grands », j’aime écrire des textes et des scénarios pour les enfants. J’utilise alors mes connaissances dans le développement de l’humain pour adapter mes ouvrages à des moments clés (je suis orthophoniste de formation et j’ai étudié les sciences du langage ainsi que la psychologie, la neurologie…).

Pour cet album, c’est d’abord le travail de l’artiste-peintre exploratrice Isaa qui m’a inspirée. J’ai tellement aimé son œuvre que j’ai eu l’envie de lui écrire un scénario. Le texte est à la fois une invitation à la bienveillance envers soi-même et une ouverture vers plus de souplesse mentale. Nous avons volontairement joué avec l’écriture et les limites des peintures. Considérer le langage écrit comme un outil d’utilisation libre est pour moi capital. J’ai beaucoup trop côtoyé d’enfants et d’adolescents en panne de pensée lorsque j’étais orthophoniste. Nous avons tous besoin d’une grosse dose de fantaisie !

 

 

Suivez l’actualité de Jeanne Sélène sur Facebook.

« Le plus beau métier du monde » est disponible dans L’Indé Panda no3.

Découvrez « L’arbre à chat » sur le site de l’auteure.

L'arbre à chat de Jeanne Sélène

Laisser un commentaire